Printemps de Bourges 2017 #2

Pour sa troisième soirée, le Printemps de Bourges m’a mise à l’épreuve.

Moi qui venais avec toutes mes attentes, et pas des moindres les gars, ce que j’ai vu hier était au delà! Ma soirée était toute tracée. Je finirai mon après-midi en compagnie de Barbara et de ses hommes, avant de rejoindre une autre salle pour chanter Vianney et danser Jain.

C’est donc à 18h que je me suis installée dans mon petit fauteuil rouge, prête à en découdre. Barbara et moi c’est une grande histoire depuis l’adolescence. J’aime la femme et l’artiste, je décortiquais ses textes dans ma chambre mansardée, j’ai à peu près tout lu et tout fredonné. Quant aux créations du festival, pour rien au monde je n’en louperai une. Chaque année le bluff opère et chaque année je reste émerveillée devant des spectacles d’une telle qualité, avec tout ce que j’aime de la chanson française se partageant la même scène.

Bien entendu donc, l’hystérie m’a pris dans le courant du mois de janvier, lorsque j’ai découvert que cette année le festival se penchait sur le cas Barbara. J’étais impatiente à mort de découvrir cette création originale intitulée « Mes hommes ».

C’était une soirée magique imaginée par le pianiste classique Alexandre Tharaud. Mettant en scène sept chanteurs pour rendre hommage a Barbara. Derrière le piano, se mêlait l’accordéon de Roland Romanelli, l’homme de la vie de Barbara pendant vingt ans. Le maître de cérémonie nous a dit : « Barbara c’est joyeux, mais les larmes dans les yeux « . Elles n’auront pas quitté les miens pendant 1h45.

Le projet était bel et bien de nous inviter à une soirée feutrée et intime, comme des amis se retrouvant autour du piano de Barbara. Mes amis ce soir, c’était Albin de la Simone, Vincent Delerm, Tim Dup, Julien Clerc et Vincent Dedienne. Quels amis les mecs, quelle chance on a eu! Pour la deuxième fois, je retrouvais Vincent Dedienne. Génie du récit et amateur de jolis mots, j’aime l’écouter autant que le voir. J’essaye de ne rien rater de son travail, tant c’est un plaisir dont je ne veux pas me priver. Hier il était là, déclinant Barbara en poésie, jouant des mots et des intonations choisies comme à son habitude. C’était d’une émotion folle.

Encore transportée et chamboulée par l’incroyable rendez-vous duquel je sortais, j’ai même hésité à poursuivre ma soirée, voulant garder encore un peu mon émoi pour moi. Et puis, comme on peut toujours compter sur ses copines, j’ai fini par passer la porte du grand chapiteau où déjà Boulevard des airs entonnaient leurs tubes.

Jain pour la 2ème année consécutive a fait bouger toutes les fesses présentes dans la salle archi comble. Elle danse, elle chante, elle saute, elle crie, elle rit… 2h de show et de mise en scène visuelle qui passent en un éclair.

Mais une fois n’est pas coutume, c’est Vianney qui aura eu mes faveurs de groupie. Je mesure mes mots lorsque je m’auto-qualifie de groupie hein. Même si avec mes bientôt 30 ans j’ai l’impression d’en avoir 40 face à ses 28, ce mec là il me donne l’impression de revenir à mes 13 ans, lorsque j’imaginais ma vie future accompagnée de Filip des 2be3. D’ailleurs, il n’y a pas que moi qui ai été retournée. Le public, tout entier est tombé sous son charme. Il faut dire que tout seul avec ses guitares sur scène, il assure grave. Il bouge, il se donne, il partage, il fallait y être pour mesurer son charisme et son charme.

C’est donc, bien plus tard, après un sandwich partagé avec Vincent Dedienne, quelques pas de danse, et des discussions interminables traitant présidentielle, musique, et services publiques, que la soirée s’est terminée comme elle avait commencée. Avec de jolis mots dans mes oreilles.

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