Il y a quelques semaines j’ai reçu un appel du pied sur Facebook, me disant qu’une boîte de prod était en recherche de professionnels de santé pour faire de la figuration. Le tournage était celui d’un long métrage Belge destiné au cinéma, et justement il avait lieu dans mon hôpital… Enfin celui dans lequel je bosse. En me renseignant un peu plus j’ai appris qu’ils cherchaient des figurants qui avaient des gestes sûrs de professionnels, pour incarner le personnel d’un service de soin. Moi qui suis curieuse comme une fouine, j’aime les nouvelles expériences comme celle-là, donc je n’ai pas hésité longtemps. Ni une ni deux j’ai rameuté toutes mes copines de l’école d’infirmière et on a proposé nos gentils minois !
C’est alors qu’un jour de rentrée scolaire nous nous sommes retrouvées à 18 h devant l’hôpital, pour faire des heures sup rien que pour le fun… Nous ignorions alors comme cette nuit allait nous sembler longue !
Après une petite réunion d’accueil, le remplissage des formalités administratives, et la présentation à l’équipe de tournage, nous avons été gentiment invités à leurs tables pour dîner (salade de riz, charcut’, yaourt, mioum). C’est donc à la suite de ce gargantuesque repas qu’à commencé notre interminable attente… Il faut savoir qu’une scène que tu vois en 2min à l’écran, ça prend 3h à tourner. Le temps de l’installation du plateau (décors, lumières, sons, accessoires) puis le temps de placer les acteurs et les pauvres figurants (qui bougeront 246 fois parce que ça ne colle pas avec tel angle ou tel passage de Jean-mi des lumières) et enfin le temps de la refaire 32 fois… Toi en vrai tu as mal aux pieds, au dos, tes yeux te piquent et tu essayes de faire taire ton estomac, parce que refaire une prise de plus à cause du bruit de ton bide c’est minable !
Quand le réalisateur crie « C’est bon, on garde celle-là » toi tu cries VICTOIRE et pense à ta couette qui t’attend… Sauf qu’une scène c’est cool, mais il en reste encore 3 autres à tourner… L’enfer.
En fait nous avons fini à 6 h du matin, dans un état de décomposition avancé.
Bilan donc plutôt mitigé pour cette première expérience sous les (minis) feux de la rampe. J’ai appris vachement de trucs et c’était super intéressant de passer de l’autre côté du décor, rien que pour assouvir ma curiosité. Mais la vache qu’est ce que c’était long ! Je suis contente de l’avoir fait mais franchement je crois que je ne me lancerai plus là dedans… Une fois suffit pour le festival de Cannes, non ?