Et moi j’y croyais

Deux mois, ce n’est rien n’est-ce pas ?

Mais deux mois à ne penser qu’à ça… A chaque minutes de chaque heures de chaque jours de ces deux mois.

Ce n’était pas long mais moi j’y croyais déjà. Je me projetais si loin avec cette famille agrandie.

Dès le début pourtant je n’avais pas senti le petit tourbillon au creux de mon nombril, mais le bonheur me rendait si « vivante » que le vent dans mes cheveux me faisait oublier mes doutes.

Silhouette-femme-enceinte-par-Veronique

Et puis l’horreur.

Et puis j’ai su.

Mais l’attente, les doutes des médecins, l’attente encore, les examens, l’attente toujours, m’ont redonnés de l’espoir. Un espoir vain devant lequel je me suis tant voulu d’avoir déposé les armes. Le temps dans cette affaire a été mon pire ennemi.

Et puis ces si petites phrases :

« ne vous plaignez pas, déjà ça prend quand ça veut »,

« ha c’est vous la fausse couche, bah ça va vous n’avez pas l’air trop triste »…

Ce sont-ils seulement rendus compte ? Bien sûr que non. Je connais si bien ce corps médical que je ne lui en veux même pas. Mais la vache, qu’est ce que ces mots m’ont brisés le cœur.

Et maintenant ? Maintenant il va falloir apprendre. Je n’oublierais pas, non, mais je dois sans doute apprendre à vivre avec.

Deux mois disent-ils, drôle de coïncidence, autant de temps à faire qu’a défaire. Alors je vais regarder devant, loin devant et bien après ces soixante jours.

Et en levant mes yeux, peut-être que j’arriverais à y croire à nouveau.

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