Mon dimanche parfait ressemblerait à peu près à ça :
D’abord il faudrait se lever avec la voix cassée, probablement signe d’une bonne soirée à hurler du Céline Dion jusqu’au petit matin. L’odeur du café chaud et le goût de la brioche ensuite.
Évidemment pas de dimanche heureux sans se traîner dans 3 ou 4 bleds, complètement perdus c’est bien, aux noms imprononçables c’est encore mieux. Des étalages plein les rues, la poussière des 10 dernières années qui vole, l’odeur des frites trop grasses, les gosses qui hurlent, les vieux qui gueulent. Si on a de la chance on ramènera du rotin, des legos et des robes barbie. Si on en manque, on ne prendra peut-être que la pluie. Mais c’est pas grave, la pluie du dimanche elle est jolie aussi.
Et puis le plaisir du poulet rôti du marché, avec ses petites pommes de terre trop chaudes pour un sac en papier. On l’ouvre autant pour l’odeur que pour les gargouillis sur le chemin du retour. L’un met la table, l’autre se jette sur la télécommande pour mettre Paris première. On mange là, sur la table du salon en faisant les plans de notre prochaine escapade parisienne devant Très très bon. Réconfortant rituel. Finalement après on s’endort presque, on se raconte, on se câline.
Souvent au réveil il y a le café très chaud ou la citronnade bien fraîche selon la saison. Toujours avec les copains qui passent, chacun à leur tour, refaire le monde encore une fois pendant le goûter des enfants. Souvent aussi ça déborde, on leur sort des chips alors qu’ils avaient des Délichoc plein la bouche 1h avant. Merveilleux prétexte évidemment pour nous sortir des bières, à nous.
Et puis repartir pour une nouvelle semaine. Le bain, les sacs d’école, les devoirs oubliés et les confidences du soir. Un bisou et au lit. Quelques fois on a la motivation pour reprendre une série abandonnée il y a des semaines, et puis d’autres on a juste envie de se coucher le plus tôt possible pour se serrer fort et se dire comme c’était bien tous ces moments passés ensemble. Un dimanche de plus.