Bébé il n’aimait que mes bras. Ceux qui, encore dodus de mes kilos de grossesse l’accueillaient comme s’ils n’avaient existés que pour ça. Il s’y lovait, s’y endormait, et bien souvent y restait jusqu’à ce que je trouve le cœur et le courage de le déposer dans son grand lit.
Et puis mon bébé crapahutant, marchant, courant, n’en eût bientôt que faire des bras de sa mère. Mon garçon si indépendant avec ses yeux pleins de malice et son sourire plein de dents avait à présent besoin de ses bras, bien à lui, en dehors des miens.
Alors qu’une chute ou qu’un chagrin me le ramenait inconditionnellement, je retrouvais la douceur de ses cuisses potelées sur ma hanche et de son oreille sur mon cœur. Souvent, mais trop peu.
Avec le temps ce petit garçon est revenu dans mes bras qui sont finalement un peu les siens. Bien sur, les critères du câlin réussit lui sont propres et changent pas mal du jour au lendemain.
Mais c’est en courant donc, que je le vois arriver, ses yeux pleins de tendresse et son sourire plein de bisous-doux…