Hier soir, tu as pleuré. Tu étais là, tout seul assis sur le canapé du salon. Je t’ai regardé et j’ai vu les larmes monter pour doucement mordre tes paupières. J’ai reposés les ballons sur la table et je suis venue m’asseoir à tes côtés.
« Mon année de 8 ans elle était cool, je sais pas si j’ai envie d’avoir 9 ans. »
Sans surprise aucune j’ai essuyé tes larmes et je t’ai serré très fort. Parce que je sais. Quelques années j’ai cherché, mais maintenant je sais. Je n’arriverais jamais je crois à cerner chaque recoin de ton caractère, tellement il est multiple, infiniment complexe et passionnant. Mais après 9 ans de toi, je sais que tu aimes la vie au point de regretter celle déjà passée et appréhender celle qui arrive. Toi tu as toujours peur de ne pas être à la hauteur, on ne sait jamais si tu étais trop ci ou pas assez ça… Alors qu’en fait, tu es si parfait. Tu es toi, ce petit garçon avec une conscience que beaucoup d’adultes pourraient t’envier, avec une réflexion toujours menée avec justesse, et un regard d’une intelligence folle.
Alors ne t’inquiète pas mon grand, l’année de tes 9 ans sera encore bien plus belle que l’année passée, et toutes les suivantes aussi. Parce que c’est toi qui est extraordinaire, c’est toi qui rend le monde meilleur, et parce que nous, on fera en sorte que ça soit toujours le cas.