Depuis 1 semaine, mon cœur de maman est mis à rude épreuve. Mais dans le même temps, mon instinct de femme active s’échauffe. L’heure de la reprise a bel et bien sonnée.
Je me dis que je vous dois bien quelques plates excuses par anticipation. Le temps passé à la maison, maintenant m’est compté. Je suis donc désolée si mes billets se font un peu plus attendre, le temps que la machine se mette en route et que la routine reprenne ses droits.
Et puis du coup, j’ai aussi un peu envie de vous en parler, de mon boulot. Parce que je l’aime, parce qu’il occupe une large partie de mon quotidien, et parce qu’il est beau mais dur quelques fois. Je crois qu’en ces moments là j’aurais envie de vous en parler ici.
Je suis infirmière depuis 4 ans, et la fin de mon congé mat’ signe aussi un nouveau challenge professionnel.
Effectivement, je reprends directement dans un nouveau service pour lequel j’ai été recrutée pendant ma grossesse.
Je fais actuellement mes débuts dans un service d’hospitalisation à domicile : L’hôpital (mes collègues, moi et tout notre matos) se transporte au domicile des patients pour leur permettre de bénéficier de soins souvent lourds, dans leur propre environnement.
En gros c’est de ça qu’il s’agit. Voilà longtemps que j’attendais ce poste, et je suis vraiment contente de commencer direct après mon congé, parce que ça me permet de lâcher mon petit loulou plus facilement. Je suis à fond dans mon nouveau poste, super investie et intéressée.
Évidemment la séparation avec mon tout-petit est malgré tout un crève cœur. J’ai tellement appréhendé ce moment. Même si je m’interdisais au maximum d’y penser, cela me rattrapait toujours depuis le début de mon arrêt !
Pour que la transition se passe le mieux possible, j’ai consentis à laisser mon bébé à quelqu’un d’autre que son papa, quelques jours avant, par petits laps de temps par ci par là. Mon dieu, quelle catastrophe, j’ai tant pleuré devant cette porte. Cette horrible impression d’abandon, de laisser son enfant à son triste sort. Oui, c’est complètement déraisonné, oui la nounou en a vu d’autres, et non, elle ne le laissera pas pleurer sans savoir pourquoi. Mais c’est comme ça, ça s’appelle l’instinct.
Je crois que je suis la seule à savoir bien m’occuper de mon banbin, JE sais pourquoi il pleure quand ça ne va pas, JE sais quand il est fatigué ou qu’il a faim, JE sais quelle est la position qui l’apaise et la grimace qui le fait sourire.
J’aime croire que toutes les mamans devant reprendre le travail sont passées par là avant moi. C’est égoïste mais je me sens moins seule en me disant que les autres y ont survécus, c’est bien que ça va passer !
Alors en attendant, je chausse mon stétho et fais réchauffer mes p’tits neurones oubliés…