Mon fils, ce petit ingrat. Si si, vous savez ce petit être zoophile qui m’a transformé en baleineau pendant 9 mois, avant de m’obliger a faire des nuits de mère hiboux.
Ma chair, mon sang. Enfin surtout la chair et le sang de Superdaddy pour l’instant.
Mon fils kiffe son père, that’s all.
Non pas que ce soit un problème, bien au contraire. Moi qui ai toujours été attendrie par ces papas poules et ces mômes in love… Je suis la première en admiration devant leur relation si privilégiée.
Mais voilà, je n’y étais pas vraiment préparée. Durant toute ma grossesse, tout le monde y est aller de son petit « ha tu verras, c’est exceptionnel la relation d’un fils avec sa môman… ».
Chez moi, il n’y avait que des filles, alors je n’ai pu que croire ces bonnes intentions sur parole. Je m’étais faite à l’idée de mettre au monde un petit greffon fan de sa mère.
Et puis, je l’ai materné beaucoup, probablement trop, tant que je pouvais pour ne pas voir le compte a rebours de la reprise du boulot qui défilait sous mes yeux.
En moins de temps qu’il en a fallut pour que je me fasse a cette idée, j’y suis donc retournée, la mort dans l’âme de me défaire de mon tout petit mais le cœur léger de le laisser a son papa.
Superdaddy, en plus d’être un formidable époux, est un papa génial, patient, attentionné et disponible. Ne travaillant que les matins, tout ses après-midi sont consacrés a Just A.
Je me rassure un peu comme ça, en me disant que leur relation fusionnelle est sans doute due au temps qu’ils passent tout les deux. Mais quand je rentre d’une journée de boulot où je n’ai eu de cesse de penser au moment où j’allais les retrouver, et que mon fils refuse de me faire un câlin, pleurant pour retourner dans les bras de son père, c’est dur a encaisser.
J’en rigole parfois un peu en en rajoutant pour dédramatiser. Superdaddy lui, ne comprend pas vraiment cette lubie que je me suis mise en tête. Pensant la gène c’est lui qui en pâtit, lui qui par contre ne s’était pas préparé à l’éventualité d’un petit greffon.
Hier, comme parfois, la tendance s’est inversée. En repos, je suis restée seule avec mon Just A toute la journée. Résultat, pas de sieste, un petit garçon fatigué et pas très cool avec sa maman. Il a fallut que Superdaddy revienne pour que tout rentre dans l’ordre et que mon fils se détende un peu en le saoulant de câlins.
Je suis donc cette fille plantée là, se demandant ce qu’elle fait de mal pour que son bébé ne l’aime pas autant qu’il aime son papa. Et implorant les bonnes paroles entendues pendant sa grossesse.
Alors écoute moi bien Œdipe, tu vas de dépêcher de bouger ton boule, un foyer t’attend.
Elle a beau être wonder, la primi est au bord de la crise de nerf.