Je ne sais pas qui il est, ou bien qui ils sont. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Je ne sais même pas si j’y crois vraiment.
Mais ce jour là, le destin a changé de trajectoire. Un coup de chance diront certains.
C’était lors de nos dernières vacances, dans le sud de la France.
Quelques semaines avant de partir j’avais repéré sur un site de ventes privées un chouette sac qui ferait un parfait sac de vacances. Assez grand pour y mettre toutes les affaires de plage et assez classe pour le garder en ville, je n’emmènerais que celui là ! J’ai serré des fesses jusqu’au bout, mais je l’ai finalement reçu pile poil le jour du départ. Je l’ai sorti du carton et il est passé direct dans la voiture. Arrivés à destination, nous sommes allez nous balader dès le lendemain dans les rues de la ville italienne voisine. Attirée par une petite boutique, je voulu m’engagée dans ses rayons avant de sonner comme une voleuse au portique de sécurité ! Une vendeuse vient me chercher et la responsable du magasin me demande d’ouvrir mon sac pour le fouiller. C’est donc à ce moment, très agréable par ailleurs, que nous avons découvert un antivol bien caché dans la poche intérieure de mon sac bien aimé… J’explique que je l’ai acheté sur internet (tout ça en italien, hum hum) elle me croit mais n’a pas le dispositif adapté pour me l’enlever. Je repars avec l’impression d’être une voleuse, c’était donc la seule boutique de la journée.
Quelques jours plus tard, nous allons manger une glace dans le centre ville après la plage. En France cette fois, mon sac sous le bras, je rechigne à rentrer dans un magasin où Superdaddy me pousse. « Viens on va voir, et si ça sonne ça sera plus facile pour leur expliquer, on leur demandera de te l’enlever ! » Échec dans la première boutique, ils n’ont pas le droit d’enlever un antivol si ce n’est pas leur marque. On essaye dans une deuxième, impossible sans une facture ! Je commence à être soûlée, j’essaye un dernier magasin et si ça ne fonctionne pas je rachète un sac pour le reste des vacances, ça ira plus vite. Là, on nous fait patienter, la vendeuse va chercher son chef, Just A s’impatiente, Superdaddy l’occupe, et moi je n’ai franchement pas envie d’attendre.
Pourtant c’est à ce moment là que nous avons tous été soufflés par un bruit assourdissant de verre, de cris, de choc. Après quelques minutes pour prendre conscience de ce qui venait de se passer, nous sommes sortis abrutis devant une telle scène. Une voiture de luxe, dont le chauffeur un peu trop pressé n’accordait pas beaucoup d’importance à la sécurité, avait percutée une énorme boule qui servait a délimiter la chaussée. Celle ci avait joué au bowling sur plusieurs mètres avec tout les passants avant de finir sa course dans la vitrine d’une boutique voisine.
4 blessés graves, d’autres passants aux membres fracturés ou aux visages défigurés, du sang surtout, et de la panique. Presque instantanément j’ai pensé à cette chose qui aurait pu voler sur nous et j’ai regardé mon fils comme si je ne l’avais pas vu depuis très longtemps.
En fait, j’ai beaucoup râlé sur cet antivol oublié, celui là même qui m’a forcé à rentrer dans plusieurs boutiques, retardant notre chemin jusqu’au glacier et nous sauvant peut-être la vie. Il est clair que si nous n’avions pas traînés de cette façon pour me débarrasser de ce truc, nous aurions été à l’endroit même où la voiture à foncé sur le trottoir.
Donc, je ne sais pas qui il est, ou bien qui ils sont. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Je ne sais même pas si j’y crois vraiment. Mais ce jour là, une bonne étoile avait laissé un antivol dans mon sac.