Tu dis qu’on doit te faire des câlins parce que c’est obligatoire. Je t’en fais partout, tout le temps, et sans aucune obligation.
Tu dis qu’aucune voiture ne vaut une bonne Peugeot noire, et je ne sais vraiment pas d’où ça vient.
Tu dis que quand tu seras grande tu sera fleuriste la semaine et chanteuse le week end, que tu installera ta boutique à côté de chez ton frère pour aller manger des pains au chocolat quand tu veux, et que ça sera trop bien.
Tu dis « attends je change de profil » quand je veux te prendre en photo, et ça je sais un peu d’où ça vient.
Tu dis que les amoureux c’est nul, et que les parents qui s’embrassent c’est dégoûtant. Même que toi t’as pas peur de dire aux garçons que tu les aimes, mais après eux ils savent pas.
Tu dis « c’est exact », « ouech », « dacodac », ou « fantastique ». Tu prononces chacun de tes mots avec une précision presque millimétrée, vestige de ces années où tu avais tant de mal à te faire comprendre.
Tu dis qu’après l’école tu prendras une colloc, avec Ambre évidemment, parce que c’est ta meilleure amie d’enfance et c’est pour toute la vie.
Tu dis à ton frère qu’il t’énerve souvent, mais la vérité c’est qu’il te manque à la seconde où il s’éloigne. C’est si bon de vous regarder grandir ensemble.
Tu dis que tu veux les cheveux lisses, des salopettes en jean, des lunettes en écailles, et des boucles d’oreilles dorées. En fait il ne te manque que les cheveux lisses, mais je vais profiter de tes jolies boucles autant que possible.
Ma paupiette, tu as 6 ans et je n’en reviens pas d’avoir autant de chance. Tu es solaire, joyeuse et généreuse. Tu es intelligente, déterminée, et merveilleusement belle aussi. Tu es la définition même de la vie, et tu rends la nôtre infiniment plus belle depuis que je t’ai mise au monde.